Cette école suit un programme pédagogique ambitieux : trois demi-journées avec une ornithologue pour plonger dans l’univers des oiseaux. Et nous avons voulu aller plus loin : proposer la fabrication de nichoirs pour ces migratrices magnifiques, mais fragilisées par la disparition des étables, la raréfaction des insectes et les effets du changement climatique. Pour donner vie à ce projet, l’association Prévention MAIF a apporté son expertise, du matériel complet et une méthodologie simple mais efficace.
Avant l’atelier, les élèves ont découvert des documents : cycles migratoires, rôle écologique des hirondelles, menaces qui pèsent sur elles… De quoi nourrir leur curiosité, visible dans les mobiles d’hirondelles qu’ils ont suspendus avec fierté dans la classe.
Un atelier où l’on met vraiment la main à la pâte !
Le jour J, l’équipe bénévole de Prévention MAIF arrive avec un véritable « laboratoire mobile » : argile, plâtre, sciure, eau, moules, outils… Tout est prévu pour que chaque élève fabrique son nichoir de A à Z et reparte avec.
Et là, la magie opère. Les enfants mélangent, malaxent, dosent, ajustent… puis passent au clouage et à l’application du mélange sur les moules. L’activité est immersive, exigeante juste ce qu’il faut, et incroyablement valorisante. On sent l’énergie monter : chacun construit « pour de vrai », pour la nature, pour accueillir les hirondelles d’Afrique dès février prochain.
Une fois les nichoirs démoulés et mis à sécher, les questions fusent : Où les installer ? Comment éviter les prédateurs ? À quelle hauteur ? Les enfants s’imaginent déjà devenir les gardiens de ces hôtes ailés.


Quand l’action concrète réduit l’éco-anxiété
Ce type d’expérience n’est pas qu’un moment sympa. Face aux inquiétudes croissantes des jeunes liées au changement climatique, agir concrètement est une stratégie puissante pour diminuer l’éco-anxiété.
En participant à la protection d’une espèce menacée, les élèves passent du « je m’inquiète » au « je peux agir ». Ils découvrent qu’ils ont un vrai pouvoir sur leur environnement immédiat, et que des solutions existent.
En fin d’atelier, enseignants, élèves et bénévoles repartent avec le même sourire : celui d’une coopération réussie.
L’activité cumule les bénéfices :
- un geste manuel utile,
- un apprentissage scientifique accessible,
- un engagement citoyen,
- une contribution directe à la biodiversité locale.
Préserver les hirondelles, c’est aussi rappeler un principe essentiel : leur présence est un indicateur de l’habitabilité de notre planète. Leur survie raconte beaucoup de la nôtre.

Et dans les yeux des enfants de Fontaines-Saint-Martin, on lisait quelque chose d’encourageant : la conviction que chacun peut devenir acteur d’un monde plus vivable. Une belle promesse pour l’avenir et pour nos hirondelles.













































































































































































































































































































































































